C’est en 2001 qu’a été fondé par Sabina Colonna Preti le consort de violes de gambe La Chimera, qui depuis sa rencontre avec Eduardo Egüez a
immédiatement pris de nouvelles formes et déployé de nouvelles ailes. Tout en conservant sa caractéristique sonore d’ensemble de violes, l’ensemble
est devenu une formation à géométrie variable composée d’artistes de renommée internationale et dont l’activité se concentre sur la création de
projets originaux, avec un intérêt particulier pour les liens entre le monde ancien et le monde moderne. De nombreuses réalisations primées par la
critique sont venues émailler son parcours depuis quelques années : citons notamment Buenos Aires Madrigal (madrigaux italiens du XVIIe siècle
et tangos argentins), Tonos y Tonadas, qui mêlait le baroque espagnol et le folklore latino-américain actuel, le disque La Voce di Orfeo, autour du
célèbre ténor Francesco Rasi auquel Monteverdi confia le rôle d’Orphée, puis Odisea Negra, qui mêlait des musiques des griots africains, des musiques
anciennes de Cuba et du Pérou, et le folklore actuel d’Amérique Centrale. Le répertoire du baroque sud-américain à proprement parler est lui aussi
fortement représenté par La Chimera, avec des programmes tels que Splendeurs mexicaines et El Cancionerio Musical de Gaspar Fernandez, qui ont
suscité l’enthousiasme du public. En 2014, le programme Misa de Indios – Misa Criolla marquait le cinquantenaire de la création de la célèbre messe
de l’Argentin Ramirez, présentée aux côtés d’oeuvres du baroque colonial sud-américain et de compositions d’Eduardo Egüez ; enregistré par le label
français La Música, ce projet a rencontré un succès public phénoménal depuis sa création avec plus de 100 concerts donnés en France et en Europe
et plus de 10 000 disques vendus. Sont parus depuis l’album Gracias a la Vida (2018), Fuga y Misterio (2020), le disque Dowland, Lachrimæ (2021), et
plus récemment en 2022 Iguazú, dernier volet du triptyque de la Chimera consacré aux musiques sud-américaines.
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